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Au cours de l’année écoulée, l’industrie agroalimentaire a eu à faire face, comme tous les secteurs de l’Industrie Française, à une nouvelle dégradation de la conjoncture, aggravée par de nouvelles taxes (taxe sur le sucre ajouté dans les boissons, taxe sur les quotas de CO²). Si l’industrie agroalimentaire demeure le premier secteur industriel en France, force est de constater néanmoins que la France perd des parts de marché au niveau européen et mondial.
L’industrie agroalimentaire française ne sera forte que si elle peut s’appuyer sur des matières premières abondantes, produites localement avec les meilleures garanties de qualité et compétitives. Une agriculture française forte passe par le renforcement d’une industrie agroalimentaire structurée, performante et à l’écoute des consommateurs.
Pour cela, les atouts de la France sont considérables avec une production agricole abondante, diversifiée et de qualité et se positionnant en lien territorial étroit avec nos entreprises innovantes : nos industries restent solidement ancrées en France, pour y créer des produits de qualité, pour y créer de la richesse et pour y créer des emplois.
Les entreprises de nos secteurs agroindustriels réunis dans IPTA transforment des matières premières d’origine agricole en produits et ingrédients essentiels :
Pour l’alimentation humaine, qui reste le débouché privilégié ; les entreprises que nous représentons sont à la base de la fourniture de produits agroalimentaires sûrs, durables et de haute qualité. La qualité et la sécurité sanitaire des matières premières sont une exigence constante de nos industries ;
Pour l’alimentation animale, en allégeant fortement la dépendance extérieure en protéines de l’élevage français et des filières animales ;
Mais également pour de nombreux autres usages industriels répondant aux enjeux majeurs liés à l’épuisement des ressources fossiles et du réchauffement climatique : les énergies renouvelables (biocarburants) et la chimie du végétal qui s’inscrivent dans la stratégie européenne d’une économie bio-sourcée.
Aujourd’hui, la composition du nouveau gouvernement nous adresse deux signaux positifs. Tout d’abord nous voyons dans la mention à part entière de l’Agroalimentaire dans la dénomination du Ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, la reconnaissance formelle que les IAA constituent bien un pôle d’excellence pour notre pays, un atout dans la compétition mondiale qu’il convient de soutenir et de renforcer.
Le deuxième signal est la nomination d’un Ministre chargé du Redressement Productif. Les liens que nous avons noués avec les territoires sont historiquement très forts. Nos entreprises, nos unités de production sont présentes et équitablement réparties dans tout le pays. Elles sont ainsi au plus près des agriculteurs qui sont nos fournisseurs naturels, et au plus près de nos clients qui nous font confiance parce qu’ils nous connaissent. C’est notre spécificité, c’est aussi notre force.
Les synergies entre les industries de transformation agroalimentaire de nos 4 secteurs sont de plus en plus fortes et nous avons voulu, par la création de cette structure conjointe « Industries de Première Transformation de l’Agriculture (IPTA) », renforcer notre prise en compte par les autorités françaises, pour tenir compte des spécificités qui nous différencient de la deuxième transformation, notamment le lien avec l’amont. Nos associations européennes ont d’ailleurs entrepris la même démarche en créant l’association Primary Food Processors (PFP) il y a deux ans.
C’est ce secteur de la première transformation agroalimentaire que nous souhaitons voir représenté à sa juste place dans les instances de concertation que le gouvernement sera amené à mettre en place.