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Le 14 novembre 2012, le Sénat a voté lors de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2013 l’amendement « Nutella » visant à augmenter très fortement la taxe sur les huiles de palme, palmiste, et noix de coco.

La taxe sur les huiles françaises est déjà une discrimination des corps gras végétaux par rapport aux corps gras animaux qui n’a aucune justification.

L’amendement adopté fait appel à des arguments nutritionnels : or, aucun ingrédient alimentaire n’est en soi bon ou mauvais. La lutte contre l’obésité et les préoccupations de santé publique doivent au contraire être engagées via une approche multi-facteurs.

Les industries de première transformation agricole, réunies au sein d’IPTA en France et de Primary Food Processors (PFP) au niveau européen, s’opposent aux taxes  sur les matières grasses ou d’autres ingrédients, surtout quand elles sont motivées uniquement par le besoin d’accroître les ressources budgétaires et de réduire le déficit public.

Les taxes sur les ingrédients sont disproportionnées et inefficaces

 Une telle taxe n’a aucun bénéfice sur la santé publique. Dans les pays où de telles taxes ont été mises en œuvre, l’expérience montre qu’elles ne sont pas une manière efficace de lutter contre l’obésité, et les problèmes de santé publique liés à la sédentarité, au style de vie.

De telles taxes sont arbitraires, et s’appliquent à tous les consommateurs, quels que soient leurs modes de consommation.

Plus précisément, un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) n’a trouvé aucune preuve scientifique d’une relation de cause à effet entre des instruments économiques et la consommation alimentaire, notamment les aliments riches en acides gras saturés.

Le Danemark a d’ailleurs décidé de renoncer à la taxe sur les graisses saturées un an après l’avoir mise en place.

Les campagnes d’information du consommateur sur un régime alimentaire équilibré sont en revanche indispensables.